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EN QUELQUES MOTS :
Un déménagement interne perturbe toujours un peu l’activité (logistique, IT, usages, repères). La littérature recommande d’anticiper un temps d’atterrissage (aftercare initiale) de 4 à 6 semaines, puis un suivi prolongé jusqu’à 3 ans pour stabiliser l’usage et corriger les défauts (cadre “Soft Landings”). Le succès dépend surtout de la conduite du changement (implication, communication, pilotage) et de la qualité d’aménagement (acoustique, postes, zones de concentration), avec des impacts bien documentés sur l’engagement et la productivité.
Ce qui se passe à l’intérieur, se perçoit à l’extérieur
Changer d’étage, regrouper des services, déplacer une équipe dans un autre bâtiment… Le déménagement interne semble moins complexe qu’un transfert complet de site, mais il concentre autant — voire plus — de risques organisationnels. Sans planification rigoureuse, ces mouvements internes peuvent créer des tensions, ralentir la production et fragiliser la cohésion.
Dans cet article, nous identifions 6 erreurs fréquentes et expliquons comment les éviter, pour transformer le déménagement interne en opportunité de dynamiser vos équipes.
ERREUR 1. Ne pas impliquer les collaborateurs et collaboratrices dès le début
FACT : Les projets avec excellente conduite du changement ont ~7× plus de chances d’atteindre leurs objectifs que ceux avec une conduite faible ; ils sont aussi ~5× plus souvent dans les délais.
- Conséquences : résistance passive, sentiment de perte de contrôle, départs non anticipés. En effet, le réaménagement change les habitudes et peut créer de la résistance ; l’implication (ateliers d’usage, tests d’espaces, règles de voisinage) réduit la friction et accélère l’adoption. Les méta-analyses Gallup montrent par ailleurs que les équipes engagées affichent ~14 % de productivité en plus et beaucoup moins d’absentéisme—un levier clé pendant la transition.
- Solution : Impliquer tôt collaborateurs, collaboratrices et partenaires.
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Organiser des ateliers de co-conception d’espace
- Expliquer le “pourquoi” du déménagement interne à travers de la com interne efficace
- Permettre aux équipes de donner leur avis sur leur futur environnement et partager les insight
- TODO : sponsorship visible, méthode de change structurée, circuits de décision clairs, relais managers formés.
ERREUR 2. Sous-estimer l’impact sur la productivité
FACT :Il n’existe pas de moyenne chiffrée sur cet impact mais l’observation démontre que les perturbations mal gérée ont des répercussions sur les activités normales de l’entreprise et sur le turn over.
- Conséquences : résistance passive, sentiment de perte de contrôle, départs non anticipés.
- Solution : Anticiper une baisse de régime (et la compenser)
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Planifier le déménagement sur une période creuse de production
- Interroger les responsables des différents services afin de créer des hypothèses réalistes d’organisation de travail
- Etablir des stratégie de calendrier avec les équipes sales
- Établir un plan de ralentissement et de reprise progressive des activités
- Mettre en place des indicateurs de suivi post-déménagement
ERREUR 3. Oublier la logistique informatique
FACT : Les guides NIST imposent des plans de contingence IT avec sauvegardes vérifiées et tests d’exécution ; ils rappellent la nécessité de scénarios de relocalisation et d’exercices pour réduire le downtime.
- Conséquences : panne réseau, pertes de données, mauvais câblage.
- Solution : pas de bascule sans tests concrets (réseau/VoIP, postes critiques, accès VPN, droits, sauvegardes restaurées).
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Audit complet du câblage et des points réseau
- Tests de connexion avant le jour J
- Sauvegarde systématique des données sensibles
- Fenêtre de migration sur période creuse
- Gel des changements non essentiels.
ERREUR 4. Ignorer l’ergonomie et l’aménagement
FACT : Un espace mal pensé entraîne rapidement une baisse de satisfaction des collaborateurs et collaboratrices.
- Conséquences : baisse de productivité, dégradation de la qualité des prestations.
- Solution : Traiter sérieusement l’ergonomie et les flux (y compris l’acoustique)
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Concevoir des simulations d’implantation sur plan
- Challenger les hypothèses avec les normes en vigueur
- Scrupuleusement étudier les offres des fournisseurs
- Consulter les avis des représentants de toutes les parties prenantes
Utile à savoir à propos de l’acoustique
- Acoustique : dans les enquêtes Leesman, les niveaux de bruit comptent pour ~71 % des salariés mais seuls ~33 % s’en déclarent satisfaits ; la satisfaction acoustique est corrélée à la perception de pouvoir travailler productivement.
- INRS (France) : en open space, le bruit n’est pas “dangereux” pour l’audition, mais constitue une nuisance majeure qui perturbe les tâches de concentration ; des seuils et méthodes d’évaluation/traitement sont recommandés.
- Gensler : les espaces de silence/focus et une conception acoustique adaptée sont des interventions clés de performance au bureau.
À faire. Zoner les plateaux (focus rooms, phone booths, espaces projets), traiter plafonds/absorbants, règles d’usage (call zones), postes ergonomiques adaptés.
ERREUR 5. Négliger la communication interne
FACT : L’absence d’informations régulières multiplie les rumeurs, les malentendus et sont l’occasion de faire (ré)émerger des ressentiments enfouis.
- Conséquences : malentendus, interprêtations, bad buzz et fuites vers l’extérieur.
- Solution : Piloter la communication interne (fréquente, utile, traçable. Les bonnes pratiques Prosci insistent sur une communication fréquente et ouverte, intégrée au projet (pas un “plus tard”), pour tenir délais/budgets et atteindre les objectifs.
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Diffuser un calendrier clair avec les étapes du projet ; mettre à jour ces données et en expliquer les raisons
- Utiliser plusieurs canaux (email, Slack, Teams, affichage, réunions d’équipe, etc.)
- Cadencer des messages courts (quoi/pourquoi/quand)
- Partager des visuels ou maquettes du futur espace
- Au besoin, créer une identité dédiée au projet et une campagne spécifique
- Boucles de feedback (sondages suivis d’actions)
ERREUR 6. Excès de confiance
FACT : Mieux une transformation est préparée, plus on réduit les risques de frictions au redémarrage. Mais ça ne les annule pas tous.
- Conséquences : le manque d’anticipation de l’inattendu provoque le discrédit auprès des parties prenantes et de la direction.
- Solution : Anticiper les « couacs » permet de les résoudre plus rapidement dans la période de « rodage » post-aménagement. Ne pas les anticiper entraîne des coûts plus élevés de résolution… quand c’est possible.
- Bonnes pratiques Go to the Point :
- Bloquer une période test avec points d’étape hebdomadaires
- Prêt à être réactif pour corriger les problèmes matériels ou organisationnels
- Recueillir les retours via un questionnaire interne
En conclusion
Un déménagement interne n’est pas seulement un déplacement d’équipes : c’est l’occasion de repenser l’organisation, de moderniser les espaces et de renforcer la collaboration. En combinant préparation humaine, maîtrise technique et aménagement intelligent, vous transformez une contrainte logistique en véritable levier de performance. Si vous préparez un réaménagement, appuyez-vous sur les méthodes éprouvées de Go to the Pint, et donnez à vos équipes toutes les clés pour vivre ce changement comme une opportunité.

Organisation de Déménagement Complexe B2B
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Sources et références de l’article:
- Soft Landings / BSRIA – Aftercare 4–6 semaines + jusqu’à 3 ans (guides et FAQ ; GSL UK).
- Prosci – corrélation conduite du changement / réussite, délais, budgets.
- Gallup – engagement et performance (méta-analyses, productivité +14 %).
- Leesman / Gensler – acoustique et productivité perçue ; focus rooms.
- INRS – bruit en open space : nuisance pour la concentration, méthodes de réduction.
- NIST SP 800-34 – plans de contingence IT, tests, relocalisation.